Plus de 4 300 000 000 000 de mégots de cigarettes jetés par an au sol ; Une vraie plaie pour l’environnement.

Dans le monde, 4 300 milliards de mégots de cigarettes sont jetés dans les rues chaque année soit 137 000 mégots par seconde (compteur) selon Eco Volontaire International (EVI). En moyenne, il faut 12 ans pour que ces mégots se dégradent complètement.

Les milliards de filtres à cigarette jetés chaque année représentent un danger pour l’environnement. Composés d’acétate de cellulose, ils peuvent mettre jusqu’à 15 ans pour se dégrader dans la nature.

Les mégots = 2,3 millions de tonnes de déchets

Les mégots = 209 000 tonnes de déchets chimiques rejetés dans la nature.

Un m3 de neige est pollué par 1 mégot. En s’enfonçant dans le sol, les mégots vont diffuser une partie de leurs composants toxiques.

Les mégots = 2500 composants chimiques différents rejetés dans la nature.

Un mégot est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation.

La fumée d’une cigarette pollue autant que 10 voitures diesel tournant au ralenti pendant 30 minutes!

Des expériences ont été effectuées avec des mégots où il restait 1 à 2 cm de tabac, puis des mégots sans tabac restant et enfin, des filtres non utilisés. Ils ont été trempés séparément dans une eau de dilution (eau minérale diluée pour les poissons d’eau douce et eau de mer pour les poissons de mer) pendant 24h. Puis, des dilutions ont été effectuées et on a laissé les poissons y vivre ou plutôt survivre pendant 96h.

L’étude recherchait la concentration en mégots qui procure 50% de mortalité des poissons, que l’on nomme LC50 (lethal concentration 50.)

Les résultats ont montré que le LC50 pour les mégots contenant du tabac était atteint à 1,1 mégots/L pour les deux espèces de poissons. Le LC50 pour les mégots seuls a été atteint à 4,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 5,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Le LC50 pour les filtres propres a été atteint à 5,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 13,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Ce qui est assez surprenant car le filtre seul s’avère finalement assez toxique.

On remarque des différences assez flagrantes pour les mégots seuls entre les espèces marines et d’eau douce. Le poisson d’eau de mer (Atherinops affinis) s’avère beaucoup plus sensible à la toxicité des mégots. Selon l’étude, cela pourrait être dû à la dureté de l’eau de mer. Il est alors possible que toute nicotine non disponible devienne bio-disponible* plus rapidement dans l’eau de mer, délivrant donc plus rapidement une concentration plus forte aux poissons.

D’autre part, concernant les mégots seuls, il est possible que le fait de fumer crée de nouveaux produits chimiques plus toxiques et change la solubilité des composés dans le mégot les rendant davantage bio-disponibles.

Malgré la preuve de plus en plus forte de la toxicité des mégots qui a maintenant été faite sur deux espèces de poissons, il reste difficile d’évaluer l’impact réel des mégots sur le milieu aquatique (c’est-à-dire à une échelle plus large). Il faut donc encore étendre la recherche sur les composés qui entrent en jeu, le potentiel de bio-accumulation correspondant à la capacité des organismes à absorber et concentrer certaines substances chimiques.

*Désigne l’aptitude d’un élément à être absorbé et à atteindre les membranes cellulaires des organismes vivants. Ce concept général intègre tous les phénomènes mis en jeu depuis la pénétration d’un agent dangereux dans un organisme vivant jusqu’à son métabolisme, son élimination ou son stockage.

Mégots de cigarettes

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